Les leçons de l'échec de mon premier projet d'indépendante
- potterywithsoul
- 6 juil.
- 3 min de lecture
En 2020, après avoir partagé pendant un an un atelier de céramique, je décide d'abandonner ce rêve devenu réalité. Mais pourquoi ?
Rien ne m'a plus soulagée que de prendre la difficile décision d'abandonner le premier atelier que j'avais mis en place, car c'était devenu une source d'anxiété.
Ne pas s'associer sans vraie discussion, sans se mentir (à soi ni à l'autre)
Mes objectifs quand j'ai commencé étaient d'avoir un endroit à moi. Un endroit dont j'avais les clés, où je pouvais aller quand je voulais. Et y être seule quand je voulais. Je l'avais trouvé. Et quelques jours avant la remise des clés, pouf. Plus de local. Le propriétaire avait accepté un autre locataire.
Alors, deux jours plus tard, complètement dépitée, j'ai sauté sur l'occasion qui m'était proposée de partager un lieu avec une autre céramiste. Une aubaine !
Très vite, la communication s'est dégradée, la tension nous a ôté à toutes les deux tout le plaisir d'avoir un endroit et nous nous sommes séparées après moins d'un an.
Pourquoi ?
Parce que nous nous étions associées sur la seule base de partager un loyer. Sans parler de nos désirs, de nos besoins, de nos limites. Nous avions pris pour acquis qu'ils étaient communs, or, nous avons découvert au fil des mois qu'ils étaient opposés.
Je souhaitais aussi pouvoir profiter de ce lieu seule, pour mes propres créations.
Je souhaitais créer un lieu cocon pour des personnes en situation de burnout, de dépression ou autre difficulté liée à la santé mentale, qui s'y sentent en sécurité, non jugées, accueillies.
Je souhaitais ouvrir ce lieu à d'autres activités créatives, comme l'aquarelle, l'écriture, pourquoi pas la reliure.
Si nous avions clairement parlé de nos objectifs avant de nous associer, je pense que ça n'aurait pas eu lieu. On se serait rendu compte que nos besoins et nos directions n'étaient pas à 100% alignés.
Mais parler et s'affirmer, c'est aussi prendre le risque que l'on vous dise : « Non ». Et je crois que toutes les deux, nous voulions éviter cette possibilité.
Un partenariat n'est pas un couple
Il arrive aussi parfois qu'un projet commence parfaitement et que l'un ou l'autre ait des besoins qui évoluent et ne soient plus alignés. On a souvent peur de la réaction de l'autre partie, comme si nous étions un couple !
S'il a toujours été clairement dit dès le départ que c'était une possibilité, il sera plus facile non seulement de l'annoncer, mais aussi de discuter des conditions de départ de façon posée et amicale.
Oser parler quand les besoins changent
Accepter le fait que les plans peuvent changer : là encore, c'est difficile quand on est fragile, car l'absence de confiance en soi, en ses capacités cognitives, en son instinct nous pousse à vouloir tout planifier, tout contrôler, encore plus qu'avant.
C'est pour ça que je pense que c'est important d'aller mieux pour entreprendre, de commencer petit, et chaque action nous permettra de reprendre confiance. Parce qu'il y a des pleurs à la clé, des gros doutes, des envies de jeter l'éponge, des moments de : 'et puis merde' ou alors : 'mais pourquoi ?' auxquels on n'a pas de réponse.
Pour conclure
Poser vos conditions : pour le faire, vous devez connaître vos objectifs et vos limites. Ce travail est le plus difficile. Souvent, on n'ose pas dire non, on n'ose pas demander, on n'ose pas imposer ses besoins et on se retrouve dans une situation qui ne nous convient pas.
Accepter le fait que les plans peuvent changer : là encore, c'est difficile quand on est fragile, car l'absence de confiance en soi, en ses capacités cognitives, en son instinct nous pousse à vouloir tout planifier, tout contrôler, encore plus qu'avant.

Pour vous accompagner dans l'aventure de l'entrepreneuriat, si elle vous tente, vous pouvez vous rapprocher de la Tribu Slow qui, en partenariat avec Madame Papillon dont je suis membre, propose un accompagnement innovant Slow and Grow pour les femmes qui souhaitent entreprendre après un burnout.
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