Nouveau Départ
- potterywithsoul
- 25 juin
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 juil.
"Le temps, la plus grande des richesses"
Socrate le pensait en tout cas quand il a écrit que : "Disposer de temps est la plus précieuse de toutes les richesses du monde".
Ceux qui me suivent depuis le début connaissent ce format de newsletter. Ça faisait si longtemps, mais il m'a semblé naturel de revenir aux sources pour vous parler de ce qui s’est passé depuis 6 mois… et ce qui commence ✨
Six mois de silence, mais pas de vide
Ces derniers mois, je me suis tue. Pas par stratégie. Mais par nécessité.
Après la fin de mon emploi salarié le 31 décembre 2024, j’ai eu besoin de m’isoler, de me retirer un temps du tumulte. Même ma pratique de la céramique, si centrale jusque-là, ne résonnait plus de la même manière jusqu'au point d'envisager d'arrêter complètement jusqu'à il y a peu.
Alors j'ai fait ce qui est extrêmement inconfortable : je me suis autorisée à ne pas savoir. À ne pas produire. À ne pas répondre. À juste... être. Comme lors de mon burnout. Avec l'avantage de l'énergie retrouvée.
Un licenciement – surtout après plus de 20 ans – est comme un deuil 🥲. Le deuil de qui l’on était, des titres qui nous définissaient, des relations que l’on entretenait. Alors restait cette question en suspens : qui est-ce que je veux être ?
Sur le moment, j’ai eu envie de partager ce que je vivais et de vous emmener avec moi dans cette aventure. Sauf que je n’ai pas pu. Je n’étais pas dans un état d’esprit positif pour être honnête et je n’avais pas envie de faire semblant, donc je me suis tue et j’ai vécu ces expériences inconfortables pour essayer de les assimiler. Sans programme. Sans méthode. Mais avec de l’aide. Celle de ma famille, celle de mes amis, et également celle de ma coach en outplacement. Ces six derniers mois ont été douloureux, mais enrichissants. Parfois, on a juste besoin d’un espace de pause pour retrouver un souffle.
Aujourd’hui, je reviens. Pas avec des certitudes, mais avec des choses à partager.
Continuer, autrement 🌸
De cette traversée est née une envie : créer des espaces concrets pour vivre ces moments difficiles, mais avec les mains.
J’ai donc imaginé des ateliers de céramique en pleine conscience. Pas des cours techniques. Pas des espaces de production. Juste un temps pour ralentir, façonner la terre sans attente, respirer, être là. En silence parfois, ou en dialogue doux. En solo ou à plusieurs, dans un rythme lent et respectueux. Des ateliers qui seraient ouverts à toutes et tous ceux qui veulent se ressourcer, sans niveau ni objectif, où chacun vient comme il est. Un lieu pour retrouver un lien à soi, aux gestes simples, au temps long.

Le lieu, je l'ai. Il est ma bulle, mon cocon, ma bouée de sauvetage depuis trois ans. Je l'ai aménagé à mon image, avec mes petits grigris, mes trésors collectés au gré de rencontres, de collaborations, de coups de cœur. Mais il était devenu très solitaire depuis la perte de mon travail de salariée, et je n'avais plus envie d'y passer toutes mes journées seule. Je me suis rendue compte qu'il me servait de réconfort après de longues journées de travail, constamment au téléphone et derrière mon ordinateur, et que je saturais de rapports humains. Moi qui croyais ne pas vouloir donner d'atelier, j'ai découvert que j'en avais très envie, mais pas l'énergie.
Maintenant que j'ai retrouvé cette énergie, j'ai pris la décision de le partager avec des personnes qui ont besoin, elles aussi, d'un espace de respiration chaleureux.
Depuis deux ans, je suis membre de l’association Madame Papillon, qui accompagne les femmes en situation de burn-out, mais je n’avais jamais réellement le temps de m’y impliquer. Alors, j'ai profité de cette pause professionnelle pour commencer à offrir ces bulles de temps suspendu. J’ai expérimenté l’approche de la céramique par l’expérimentation plutôt que la démonstration. Par les sensations tactiles plus que par le regard, afin de se recentrer. Deux heures de reconnexion à soi.
Et quel bonheur quand j'ai reçu tous ces retours positifs ! Mais surtout, quel enrichissement pour moi et quel plaisir de découvrir que j'avais aussi tellement aimé ces moments suspendus qui s’enracinent dans cette intention qui devient la mienne : offrir des espaces dans lesquels l’on peut souffler, créer, s’alléger, se retrouver. Des espaces physiques et virtuels. Des espaces avec la terre et des espaces avec les mots.

Après cette 'révélation', j’ai décidé de mettre en pause ma recherche d’emploi salarié et de m’engager pleinement pour la fin de l’année, période souvent de stress, en proposant toute une série d’ateliers en pleine conscience. Il y aura aussi des ateliers dans lesquels l’aquarelle et la céramique seront associées, mais chut... c’est pour plus tard.
✨ D'autres activités se profilent aussi et je vous en parle dès qu'elles se finalisent dans mon esprit et que je les mets en place.
S'autoriser l'inconnu
C'est peut-être une parenthèse. Rien n'est jamais figé. Mais c'est certainement une autre façon de penser mon travail, ma vie, mes relations. Ce que j’ouvre avec cette décision, c’est un prolongement naturel de cette pause que je me suis offerte. Un espace sans masque, sans pression, sans performance qui peut rencontrer un écho chez quelques personnes.
Je voulais aussi vous dire merci 🙏🏼.
Merci d’être là. Même après le silence.
Merci de m’avoir attendue ou retrouvée. J’espère que nous avons à nouveau une longue route ensemble.
Et si vous avez envie de me répondre, je lirai vos mots avec attention et surtout, je vous répondrai avec beaucoup de chaleur 💜
Rozenn
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