Se Réinventer - mais comment?

potterywithsoul
14 juil.
4 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 2 jours

Il y a quelques années, si on m’avait demandé ce que je faisais dans la vie, j’aurais répondu sans hésiter :« Je suis responsable de marketing digital. »

Point final. Comme si mon identité pouvait tenir dans une case, une activité, un mot.

Puis la céramique s'est invitée et j'ai mis du temps avant de pouvoir dire : « Je suis responsable de marketing digital ET céramiste. »Je me souviens très bien d’une conversation avec une amie qui me demandait si j'avais envisagé de donner des ateliers de céramique, à qui j'avais répondu : "Ah non, je ne suis pas prof de céramique".

Cette phrase, je l’ai répétée des dizaines de fois, sans trop y penser. Comme une façon de me rassurer. Me limiter à ma case, c’était confortable. C’était clair. Mais c’était aussi… un peu étroit.

Avec le recul, je réalise que cette posture n’était pas vraiment une conviction : c’était une protection. Une peur de l’éparpillement. Une peur de ne pas être légitime. Et puis, une idée bien ancrée : il faut être spécialiste, sinon on n’est pas crédible. Or, je n'ai pas de diplôme de céramiste. Mes connaissances me viennent de cours du soir, de masterclass en Belgique comme à l'étranger, J'ai appris sur le tas et sur le tard.

🌿 Et si on était bien plus qu’une seule facette ?

Je crois qu’on est nombreux à s’enfermer dans des définitions toutes faites :

– Je suis instit.

– Je suis salarié(e).

– Je suis mère/père.

– Je suis artiste.

– Je suis comptable.

Comme si le fait d’être “quelque chose” nous interdisait d’explorer d’autres dimensions de nous-mêmes. Mais nous ne sommes pas des CV ambulants. Nous sommes des êtres complexes, sensibles, en mouvement.

Et surtout : nous sommes multiples.

Peut-être que vous avez un jardin secret pour l’écriture, la photo, la couture, la cuisine végétale, la danse libre. Peut-être que vous avez peur d’en parler parce que “vous débutez”, “vous n’êtes pas assez bonne”, “c’est juste un loisir”.

Mais si je peux me permettre une confidence : c’est souvent là que commence la réinvention. Pas dans les grandes décisions fracassantes, mais dans les frémissements modestes, dans l’envie d’essayer autre chose.

Et surtout, dans le droit qu’on se donne de ne pas être experte tout de suite.

✨ Se réinventer, c’est aussi oser l’élargissement

De mon côté, le déclic s’est fait en plusieurs étapes. J’ai d’abord senti que la céramique était beaucoup plus qu’un simple apprentissage de gestes techniques. Elle m'a aidé à traverser certaines épreuves dans ma vie, permettant de me poser, de respirer, de me recentrer.

Alors, peu à peu, j’ai commencé à associer la céramique à de la pleine conscience. Quelques respirations guidées. Un silence respecté. Une lenteur assumée. Et là, tout a pris un nouveau sens : la terre n’était plus seulement un matériau — elle devenait un support de transformation intérieure.

Ensuite, j’ai osé ouvrir la porte à d’autres pratiques.

Je ne suis pas art thérapeute, mais je peux proposer cette philosophie à d'autres femmes, leur partager cet aspect de la céramique, en dehors de la volonté de produire.

J'ai donc créé une série d'ateliers en pleine conscience, autour des cinq sens, en les ancrant dans une philosophie de lâcher-prise.

Je ne suis toujours pas aquarelliste. Mais j’ai eu envie de m’associer à des femmes talentueuses pour proposer des ateliers croisés : céramique et aquarelle. Créer ensemble, dialoguer entre matières, couleurs, textures. Et surtout : sortir de ma case.

Je vais aussi lancer des ateliers de reliure pour débutantes, parce que j’adore les carnets et que j’avais envie de faire découvrir ce plaisir de créer quelque chose avec ses mains, même si je ne suis pas relieuse de métier.

Et pour finir, j'ai commencé un e-book, parce que la transmission au-delà de mes ateliers physiques me tient à cœur aussi.

🎨 On peut commencer petit. Et on peut commencer tard.

C’est important pour moi de le dire, parce que je le vois autour de moi : beaucoup de femmes pensent qu’il est “trop tard” pour apprendre quelque chose de nouveau. Ou qu’il faut avoir fait une école, avoir 10 ans d’expérience, être «reconnu» pour proposer une activité.

C’est faux.

On peut débuter. On peut apprendre. On peut transmettre en même temps qu’on explore. Et on peut proposer quelque chose d’authentique, même si ce n’est pas parfait.

Ce que j’ai appris dans ce chemin de réinvention, c’est qu’on n’a pas besoin d’être experte pour être légitime. On peut être généraliste, touche-à-tout, créative, hybride. On peut créer une activité à son image, à la croisée de ses envies, de ses valeurs, de ses sensibilités.

Et surtout, on peut s’autoriser à changer d’avis, à ajouter des cordes à son arc, à recommencer autant de fois qu’il le faut.

Maintenant quand on me demande ce que je fais dans la vie, je dis: "Je me ré-invente".

🌸 En conclusion : élargir, associer, assembler

Aujourd’hui, mon activité est beaucoup plus riche qu’avant. Pas forcément plus “rentable” ou plus “visible” — mais plus vivante.

Parce qu’elle me ressemble davantage. Parce qu’elle évolue avec moi. Et parce qu’elle m’autorise, chaque jour, à être un peu plus libre.

Alors si tu te demandes comment te réinventer… Commence par te poser une question simple : qu'est-ce que tu n’oses pas faire, alors que ça t’appelle doucement ?

Et ensuite, donne-lui un peu d’espace.

C’est souvent là que tout commence.

Vous pouvez retrouver la liste des ateliers que je propose entre Octobre et Décembre 2024. N'hésitez pas à vous inscrire à la newsletter pour recevoir toutes les informations directement dans votre mailbox.

Atelier Céramique en Pleine Conscience - Edition de Noël

Renouer avec la magie de Noël en créant des pièces uniques et intemporelles à transmettre de génération en génération.

Atelier Céramique et Aquarelle

Une journée complète de création douce, où l'art de l'aquarelle rencontre la magie de la céramique. Cette journée créative s'adresse même aux débutant(e)s complets.